SOMMEIL
Bien dormir?

Gros dormeur

Un bébé passe une grande partie de sa vie à dormir (entre seize et vingt heures à la naissance !) Mais au fur et à mesure qu’il grandit, son besoin de sommeil diminue. Entre 2 et 4 ans, il est en moyenne de treize heures réparties entre la sieste (environ deux heures) et la nuit (onze heures). Après 4 ans, les siestes disparaissent mais jusqu’à l’âge de 12 ans, l’enfant continuera à avoir besoin d’environ onze heures (entre 10 et 13 heures) de sommeil par nuit. Aux alentours de 6 ans, le temps de sommeil paradoxal, qui a participé à la maturation du système nerveux, diminue au profit du temps de sommeil lent profond qui favorise la croissance de l’enfant.

Pas sommeil…

Si la quantité de sommeil évolue avec l’âge, elle n’est pas la seule: sa qualité change aussi. Entre 2 et 5 ans, l’enfant se réveille plus facilement entre deux cycles et n’arrive pas toujours à se rendormir seul. Dans ce cas, l’intervention des parents est nécessaire pour le rassurer et lui permettre de devenir peu à peu autonome dans ces périodes de transitions. Entre 6 et 12 ans, par contre, le sommeil est plus stable et l’enfant se réveille rarement entre deux cycles.

À la bonne heure

Difficulté à aller au lit, à s’endormir, à se rendormir… Un quart des enfants auraient des problèmes de sommeil. Les causes sont nombreuses mais parmi elles, on peut pointer du doigt le manque de routine. Manger et se mettre au lit à heures plus ou moins fixes est en effet très important pour le sommeil de l’enfant. De plus, être exposé à une lumière artificielle le soir perturbe son rythme de même que la lumière des écrans (ordinateur, tablette, télévision, console…) qui stimule le cerveau et réduit encore le temps de sommeil. Selon une étude américaine, les enfants de 3 à 5 ans qui regardent la télévision après 19 h auraient davantage de problèmes de sommeil.

Nuits blanches

Chez les ados, le besoin de sommeil diminue encore. Néanmoins, cette période est celle de grands bouleversements physiques et psychologiques. Les adolescents ont donc besoin de plus de sommeil que les adultes parce que leur corps et leur esprit traversent une période de croissance rapide. C’est notamment au début des phases de sommeil lent profond que l’hormone de croissance est secrétée. Malheureusement, l’hygiène de vie des ados n’est pas toujours bénéfique à leur sommeil. Les écrans, le sport en fin de journée, les repas trop copieux le soir, la consommation d’alcool ou autres produits addictifs diminuent la qualité et la quantité de leur sommeil. Ce qui peut avoir des répercussions sur leur bien-être, leur santé et leur scolarité. A éviter, donc.

Déphasé

À l’adolescence, le rythme de vie change aussi. Les ados ont tendance à aller coucher de plus en plus tard. Résultat: ils font la grasse mat’ le week-end et ont parfois du mal à se lever durant la semaine pour se rendre à l’école. Cela peut s’accompagner d’une vigilance et d’une attention amoindries durant la journée, de difficultés à se concentrer, à mémoriser… à apprendre et donc conduire à un échec scolaire de même que, dans les cas les plus graves, à un état dépressif. On estime que 10 à 15 % des adolescents seraient touchés par ce syndrome de « retard de phase ».