SANTÉ
La main aux feux?

Fins d’année ?

En décembre, les centres pour brûlés ne sont pas à la fête. En cause, les feux d’artifice tirés par les particuliers à la Saint Sylvestre. Ces feux dits « de joie » ne sont pas sans risques : brûlures, membres arrachés, lésions auditives et oculaires sont au menu. Alors bien sûr, il y a les règles de sécurité à respecter qui ne le sont pas toujours, mais il y a aussi une méconnaissance des risques. Ces accidents touchent en majorité des hommes et la moitié d’entre eux ont entre 10 et 19 ans, pourtant si les feux d’artifice sont interdits à vente aux moins de 16 ans, il n’est pas très compliqué de comprendre que du coup leur allumage ne devrait pas leur être confié non plus ! Même si les gamins adorent jouer avec le feu, il faut refuser : c’est pour leur sécurité. Et puisque l’on parle sécurité, on évitera aussi de confier cette tâche à une personne imbibée : le feu et l’alcool ne font pas bon ménage.

Vente encadrée

Un feu d’artifice sûr ça n’existe pas, mais on peut diminuer les risques en respectant un certain nombre de consignes depuis l‘achat jusqu’au tir ! Les artifices explosant comme les pétards et les pirates sont les plus dangereux, quant aux fontaines, elles peuvent monter jusqu’à 800 degrés : de quoi faire fondre plus que la bûche ! Les feux d’artifice les plus sûrs seront ceux qui demandent le moins de manipulation, demandez conseil à votre vendeur. Il vous proposera certainement l’achat d’un bloc : une seule mèche et donc un seul allumage. Pour vendre des feux d’artifice, il faut répondre à une foule de conditions strictes concernant entre autres le stockage et être détenteur d’un permis. La vente par des marchands ambulants ou sur des marchés est illégale. Si l’on peut commander des feux d’artifice de joie sur Internet, l’expédition par correspondance est interdite. Il faudra aller chercher la marchandise soi-même. Lisez toujours le mode d’emploi, il doit impérativement accompagner vos feux d’artifice !

Se méfier du pétard mouillé ?

En cas d’accident, une victime sur 2 souffre de brûlures et les parties du corps les plus touchées sont les mains (25 %), les doigts (32 %), les yeux (15 %) et la tête (13 %). L’accident le plus fréquent est causé par un feu d’artifice qui n’a pas fonctionné et que l’on veut rallumer : la matière est peut-être en train de se consumer lentement et peut exploser à tout moment ! Bref, un feu d’artifice qui n’a pas démarré, c’est comme une moule pas ouverte après cuisson : on n’essaie même pas. Il faut jeter de l’eau dessus et le placer à l’écart dans un seau. Il sera ensuite jeté non pas à la poubelle, mais bien au parc à conteneurs.

Brûlures

Un accident sur deux occasionne des brûlures, dans ce cas, toujours appliquer la règle des 3 fois 20 – comme expliqué dans la vidéo.
Si la brûlure est visiblement superficielle (rougeurs et/ou cloques) et de taille limitée (inférieure à la taille de la paume de la main) la traiter avec une pommade pour brûlures (attention ni beurre ni « corps gras. »)
Si la brûlure est plus conséquente en taille et en profondeur (brûlures du troisième degré), appeler les secours ou se rendre dans un service d’urgences.

Jeux de main

En cas de plaie ouverte ou si un morceau de doigt a été arraché, il faut recouvrir le membre blessé d’un bandage en appuyant et faire appel à une assistance médicale. Un membre arraché doit être conservé dans un sac en plastique sec, hermétiquement fermé, car il peut n’être ni mouillé ni gelé. Ensuite, on place ce sac dans un récipient (une bassine, un seau ou un autre sac) rempli d’eau et de glaçons… En aucun cas, il ne faut donner à boire à la victime : si elle devait être anesthésiée et opérée, il vaut mieux qu’elle soit à jeun.

Numéro utile

Pour rappel, le numéro à appeler pour contacter les secours (ambulance ou pompier) est le 112. Ce numéro est gratuit et il est le même dans chaque pays de l’Union européenne. On peut le joindre à partir d’un téléphone fixe, d’une cabine publique ou d’un GSM dans toute l’Europe. Faites-le apprendre aux enfants. Lors de l’appel, il faut absolument fournir à l’opérateur des informations précises comme votre nom et le numéro de téléphone d’où vous appelez (il doit pouvoir vous joindre ou vous localiser en cas de coupure), l’adresse exacte où les secours doivent se rendre, le nombre de victimes (et éventuellement leur âge : enfant, bébé, adulte), la nature et les circonstances du problème, la gravité de la situation et les mesures déjà prises.

Précautions vitales

L’opérateur vous donnera des instructions avant « éventuellement » de vous inviter à raccrocher. En attendant les secours, restez proche de la victime. Les gestes que vous accomplirez durant cette attente sont déterminants : ils peuvent stabiliser, améliorer ou aggraver son état de santé. Attention : beaucoup de petits accidents peuvent être pris en charge par un médecin généraliste. Le recours au numéro d’urgence doit être réservé aux cas graves qui demandent une intervention immédiate. Sollicités pour un « petit » problème, les services de secours pourraient ne pas pouvoir répondre à l’appel en cas de souci plus sérieux.