ATTENTION, DANGER!

 

Manger c’est plus que se nourrir !

Bien manger est important pour les enfants et les milieux d’accueil ont sur ce plan, un rôle à jouer :  ils constituent pour l’enfant un lieu d’apprentissage à une alimentation variée et à des comportements alimentaires répondant à ses besoins. De plus, les pratiques dans les milieux d’accueil peuvent servir de repères aux familles. Mais comme bien manger, c’est bien autre chose que terminer son assiette, la promotion d’une bonne alimentation doit s’envisager dans sa globalité, c’est-à-dire tant sur les plans de la nutrition et de la relation que de la communication, avec un but principal : concilier plaisir et santé.

 

Dès l’origine 

Avant même l’ouverture d’un milieu d’accueil et l’organisation de ses locaux, un coordinateur accueil ONE rencontre les responsables de manière à travailler avec eux à la concrétisation du projet, en veillant à la conformité de la structure, au regard des législations, des réglementations et des normes en vigueur. Dès la conception des locaux, on vise un aménagement permettant une préparation, un stockage et une consommation « hygiéniques » (selon les recommandations de l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire – AFSCA). Une réflexion est menée sur la manière d’offrir aux enfants une alimentation de qualité dans un cadre confortable et une ambiance conviviale, comme le prévoit le code de qualité de l’accueil.

 

 

 

 

Pas seuls, les milieux d’accueil 

Ce rôle de soutien et d’accompagnement des coordinateurs ONE continue une fois l’activité lancée. Les accueillantes bénéficient de formations pour assurer aux enfants des repas bons sains et éveillant leurs papilles. Un travail d’accompagnement est également réalisé par les diététiciennes ONE et des outils sont mis en place pour que les milieux d’accueil deviennent autonomes en la matière et que les accueillantes puissent répondre aux besoins nutritionnels des enfants dans le respect de leurs rythmes et ce, qu’ils soient uniquement nourris au lait (maternel ou pour nourrisson) ou qu’ils découvrent les joies de la diversification alimentaire.

Amal ALAOUI, Diététicienne pédiatrique ONE.
Qu’est- ce qu’un menu équilibré ?
Patricia LIENARD, Puéricultrice à la Crèche Les Joyeux Lurons à Wavre.
Puéricultrice, Patricia Liénard explique ce qui est mis en place à la crèche les Joyeux Lurons pour que les enfants de apprennent à associer les repas à un moment de plaisir.
Jean-Paul DENUIT, Porte parole de L’AFSCA.
Quelle est la fréquence des contrôles de l’Afsca et comment sont-ils réalisés ?
Christine GISTELINCK, Coordinatrice accueil ONE. 
Que faire lorsque l’enfant est allergique ou intolérant à un aliment ?
SUR LE TERRAIN
Si les coordinatrices gardent également un œil sur l’hygiène dans le milieu d’accueil, l’Afsca organise régulièrement des contrôles et a réalisé, en collaboration avec l’ONE et Kind & Genzin, un « Guide d’autocontrôle pour la sécurité alimentaire dans les milieux d’accueil collectifs de la petite enfance.» En cas de doute ou si vous avez des questions, l’Afsca a un point de contact pour le consommateur : 080013 550 : l’appel est gratuit.
Si la qualité et la diversité des aliments sont essentielles, il en va de même pour l’ambiance des repas. Une ambiance agréable favorise non seulement un bon développement affectif et social, mais facilite également l’apprentissage de comportements alimentaires sains. Pour faire du repas en milieu d’accueil (et ailleurs aussi) un moment de plaisir et de détente, le repas est organisé de manière à réunir un petit groupe d’enfants entouré par la présence attentive d’adultes dans un cadre adapté (mobiliers, couverts) et sans inquiétude ni remarques quant aux quantités et aux aliments consommés par l’enfant.

 

QUELQUES BONS CONSEILS

 

Le moment du repas est un moment convivial, mais c’est aussi un temps d‘apprentissage avec ses routines et ses codes, les enfants apprennent des règles d’hygiène (se laver les mains avant et après les repas en est une,) l’art de bien se « tenir » à table pour que le repas soit un plaisir pour tous… Prendre ses repas en communauté, c’est conjuguer plaisir de la découverte et rencontre de l’autre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour stimuler l’appétit et la curiosité : présenter des aliments agréables à voir et à sentir, laisser les enfants se servir eux-mêmes. Partager le repas des enfants. Leur présenter un choix d’aliments différents et les faire participer à la préparation de certains plats.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’appétit comme tout besoin physiologique est variable d’un jour à l’autre et l’équilibre alimentaire s’obtient au fil du temps. Des études ont démontré que la présentation d’un buffet libre favorise un comportement alimentaire sain chez des enfants en bas âge. Ils choisissent ce qu’ils veulent manger et en quelle quantité. Ils apprennent à écouter les signes de satiété, car ils n’ont pas l’obligation de terminer leur assiette. Laisser l’enfant se servir seul et gérer les quantités d’aliments consommés, c’est aussi reconnaître ses compétences et lui permettre de développer sa confiance en lui. De plus, ce « contrôle » minimise les attitudes d’opposition face à la nourriture.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LE CENTRE ANTIPOISONS
En plus du respect des besoins des enfants, le projet d’accueil de la crèche peut intégrer l’éveil à une alimentation saine, locale et de saison en proposant aux enfants des activités tournant autour des aliments : préparation des repas, réalisation d’un potager… Cette activité a non seulement l’avantage d’ouvrir les yeux des petits (non, les frites ne poussent pas sur les arbres…), mais en plus, elle recueille souvent de nombreux suffrages : quelle fierté de manger ce que l’on a fait pousser soit même !
Le milieu d’accueil répond autant que possible aux besoins spécifiques des enfants allergiques, intolérants ou souffrant de maladies métaboliques. Le régime doit être médicalement prescrit, et, dans la mesure du possible, le milieu d’accueil suit la prescription et veille à l’exclusion des aliments interdits. Il est dans certains cas, admis que les parents fournissent une alimentation particulière en la préparant et l’apportant eux-mêmes. Un avis pourra être demandé aux diététiciennes ONE. Dans le cas de requête spécifique des parents (viande halal, alimentation végétarienne, biologique…) cette demande sera écoutée et analysée en fonction des besoins nutritionnels et de croissance de l’enfant, des capacités d’organisation du milieu d’accueil, du respect des différences culturelles et des règles de sécurité alimentaire (conservation, traçabilité...). Sur ces bases, très souvent, des solutions pourront être trouvées parfois même au bénéfice pour la collectivité.
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Documentation sur le sujet