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L’union fait la force !

Fragmenter l’offre de services dédiée aux familles a pour effet de rendre difficile l’accès à ces services, mais aussi d’isoler encore un peu plus les parents, les familles qui sont défavorisés ou en situation particulière. D’où l’idée de créer des centres intégrés ou maisons de l’enfance qui rassemblent ces services dans un même lieu en y intégrant si possible d’autres organismes liés à l’éducation et à la santé. Cela facilite la vie de tous et permet de créer des synergies et d’offrir aux familles un service intégré répondant à leurs multiples besoins.

 

Politiques et citoyens

Ces maisons de l’enfance sont généralement le fruit d’une réflexion citoyenne dont les parents et les communes sont souvent parties prenantes et associés dans la gestion. C’est un modèle de fonctionnement apprécié des familles, créant de solidarités locales, efficaces entre autres dans la lutte contre la précarité. Au niveau politique, on s’accorde à dire que le niveau communal est fondamental pour mener des politiques intégrées, mais qu’il n’est néanmoins pas possible de développer des centres intégrés sans une vision politique intégrée à haut niveau, à savoir au niveau des gouvernements et des acteurs de changement.

 

Reconnues mais pas encore nombreuses

On rassemble des services tels que la consultation ONE, la consultation prénatale, un lieux de rencontre enfants parents, un milieu d’accueil, un accueil temps libre et toutes autres activités en faveur des enfants et des familles comme l’information allaitement, les massages bébé, la psychomotricité, des stages pour enfants durant les vacances scolaires… À l’offre de base universelle (consultation ; milieu d’accueil) d’un centre intégré, on peut ajouter des services plus « spécialisés » (une maison médicale, un planning familial… par exemple.) Aujourd’hui, chez nous, ces initiatives sont encore rares, pourtant, à l’étranger, c’est une manière de travailler très courante.

 

Au niveau international

Deux grands modèles coexistent : le modèle scandinave : le modèle intégré fait partie du système global de santé et est organisé au niveau communal et le modèle anglo-saxon où, suite généralement à des évènements tragiques (maltraitance, décès), la politique sociale est spécifiquement orientée vers les publics défavorisés. En Belgique, ces centres intégrés sont le fruit d’un partenariat entre public et privé, et souvent, subsidiés.

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Modèle scandinave

Dans le modèle scandinave, fruit d’un programme intégré de santé publique, on prône l’unité de lieu. On rassemble dans un même endroit bien situé dans la communauté (une maison par exemple dans laquelle les familles se sentent chez elles) plusieurs niveaux de services aux familles. Tels qu’un service universel de base pour les enfants de tout âge et leur famille, un niveau plus spécialisé et enfin un service destiné aux familles en situations particulières (violence, handicap, pathologies…).

 

Modèle anglo-saxon

Dans le modèle anglo-saxon, les projets s’ajoutent au programme des autorités dans leur lutte contre l’exclusion sociale et la pauvreté. Il existe un centre intégré irlandais qui intègre à la fois le programme alimentaire à l’attention des publics défavorisés, mais vise à une réduction des inégalités sociales par le développement d’activité culturelle. L’école, le milieu d’accueil et l’accueil extrascolaire se trouvent dans un même bâtiment. La directrice a développé un projet spécifique faisant entrer dans l’école les cours de musique et mettant en valeur les activités telles que la chorale. Cela a permis aux enfants de développer leur confiance en eux. Les droits de l’enfant sont aussi mis en pratique de manière originale. Des enfants, parfois très jeunes (école maternelle) sont sélectionnés, formés, pour assurer une partie de la surveillance dans la cour de récréation, un comité d’enfants discute avec la direction.

Sylvie ANZALONE, Coordinatrice subrégionale du Hainaut pour l’ONE
Qu’est-ce qu’une maison de l’enfance ?
Pascaline DEPUES, Coordinatrice maison d’enfance de Colfontaine
Qu’est -ce que la maison d’enfance de Colfontaine et comment elle fonctionne ?
Pascaline DEPUES, Coordinatrice maison d’enfance de Colfontaine
Quel impact a la maison d’enfance sur les familles à Colfontaine ?
Lieu de soutien à la parentalité par excellence, les maisons d’enfance ou centres intégrés proposent aussi des espaces comme « Parentine » un lieu ouvert aux parents accompagnés de leurs enfants destiné a favoriser le lien enfant parent tout en suscitant les échanges, entre adultes, entre adultes et enfants. Parentine propose deux de ces espaces rencontre parent enfant, un à Mons et l’autre dans les locaux de la maison d’enfance à Colfontaine.
Ces espaces de rencontre, ces lieux de convivialité permettent aux parents de sortir de leur isolement et aux enfants de se socialiser. Organisé là où se déroulent d'autres activités à l'attention des familles,-comme ici dans la consultation ONE- ils permettent à différents publics de se rencontrer.
Chez nous

Le soutien ONE

L’ONE s’engage à soutenir ces initiatives. Le concept de maison de l’enfance a été revu de manière à mieux intégrer l’ensemble des partenaires locaux et à devenir une caisse de résonance pour leurs activités, notamment en lien avec les objectifs communs qu’ils pourraient se fixer. Vu leurs bénéfices évidents pour les familles et particulièrement les familles isolées, mais aussi pour tout le tissu social d’une commune, on peut espérer qu’elles deviennent un jour, la norme.

 

L’exemple flamand

En Flandre, Kind & Gezin associe un service universel, avec une politique ciblée pour les publics à besoin spécifique. Les « Huizen van het Kind » se présentent en exemple : 120 communes sur 172 ont adhéré au projet de K&G. Les projets sont très diversifiés, car le cadre est peu normatif. La seule condition pour créer une maison de l’enfance est d’associer aux services de la Consultation pour enfants au minimum 2 autres services partenaires.

 

Un exemple wallon

La Maison de l’Enfance à Colfontaine est née d’un appel à projets lancé par L’ONE. Elle a développé un projet santé parentalité basé sur un réseau de partenaires tels que l’administration communale, les bibliothèques de Colfontaine, le CPAS, le service santé communal et les services liés à la petite enfance. Tout cela en partenariat avec les trois consultations ONE de l’entité, leurs comités et les TMS. En plus des services rendus aux familles, de nombreuses activités, gratuites et animées par un personnel qualifié, sont proposées : démonstration de portage en écharpe, massage bébé, musicothérapie… mais aussi des journées à thèmes comme une mini ferme ou un goûter interculturel… Ces activités sont proposées aux familles : parents et enfants les fréquentent. Une demi-journée par semaine, il est aussi organisé en collaboration avec Parentine, un lieu de rencontre parent enfant. Voir air de famille : « Ailleurs ensemble ».) L’administration communale met à disposition un membre du personnel à temps plein et le CPAS, un collaborateur. Cela permet de garantir une ouverture tous les jours de la semaine.

 

 

Merci à toutes les personnes qui ont contribué à cette réalisation.
Aurora LAI, Psychologue, accueillante Parentine
Qu’est-ce que Parentine et comment cela fonctionne ?
Sylvie ANZALONE, Coordinatrice subrégionel du Hainaut pour l’ONE
Y a t’il beaucoup de maison de l’enfance et que fait l’ONE pour les favoriser ?
Aurora LAI, Psychologue, accueillante Parentine
En quoi L’ONE est il un partenaire privilégié et important pour une organisation comme Parentine ?
Documentation sur le sujet