APRÈS LA NAISSANCE
Déprime passagère…
Quelques jours après l’accouchement, il arrive assez souvent que la maman traverse une période de déprime que l’on appelle «babyblues». Elle se met à pleurer pour un rien, a des sautes d’humeur, est irritable, se sent dépassée par les événements, perd sa confiance en elle… même si l’accouchement s’est bien passé et que le bébé est en pleine forme. Cette réaction est due à tous les changements physiques, hormonaux et psychologiques liés à l’accouchement. Le babyblues apparaît juste après l’accouchement et il ne dure jamais très longtemps. En général, les symptômes disparaissent tout seuls au bout de quelques jours. S’ils persistent plus d’un mois il faut en parler à un professionnel de santé car il s’agit peut-être d’une dépression post-partum qui, elle, nécessite une prise en charge médicale.
… ou vraie dépression?
La dépression post-partum, appelée aussi dépression post-natale ou périnatale, est une maladie qui peut apparaître durant les semaines qui suivent l’accouchement. Elle se manifeste généralement de façon progressive mais peut durer des mois et parfois même se prolonger au-delà d’un an. La maman est épuisée en permanence, elle a du mal à s’occuper de son bébé et à réaliser les tâches quotidiennes. Elle a des pensées négatives, se sent profondément triste et pleure sans raison apparente. Elle éprouve un sentiment de culpabilité ou d’incompétence (elle a l’impression d’être une mauvaise mère). Elle peut aussi avoir des difficultés à dormir, à cause de l’anxiété ou du stress, ou au contraire envie de dormir tout le temps.
Facteurs de risque
La dépression post-partum est généralement due à une combinaison de facteurs. Elle peut s’expliquer en partie par des causes physiologiques (changements hormonaux, manque de sommeil, épuisement), mais aussi par les énormes changements de vie provoqués par l’arrivée du bébé et le fait que la maman se sent submergée. Il semble cependant que les femmes qui ont déjà souffert de dépression ou d’anxiété avant ou pendant leur grossesse courent plus de risques de la développer. Les autres facteurs de risque sont une faible estime de soi, des problèmes de couple, le manque de soutien social, des événements stressants vécus récemment, avoir un membre de sa famille qui a déjà souffert de dépression ou d’un trouble de l’humeur…
Babyblues et dépression post-partum: comment les identifier et les différencier?
Comment prendre en charge le babyblues?
Quelles sont les conséquences pour l’enfant et l’entourage?
LE BLUES DES MAMANS
ATTENTION: DÉPRESSION
Quel soutien l’entourage peut-il apporter?
Comment prendre en charge la dépression du post-partum?
Conséquences…
Une maman atteinte de dépression post-partum a du mal à s’occuper correctement de son enfant. Si elle n’est pas traitée, cette dépression peut donc également impacter le bébé et perturber son développement cognitif, social et affectif. D’où la nécessité de la détecter le plus tôt possible afin de pouvoir la traiter. Sans traitement, elle peut durer longtemps. Si vous pensez souffrir de dépression post-partum, parlez-en sans tarder à un professionnel de la santé (médecin, psychologue, sage-femme…) Si la dépression est diagnostiquée, un traitement approprié vous sera prescrit. Une psychothérapie peut être envisagée dans certains cas, de même que la prise d’antidépresseurs.
Prendre soin de soi
Que vous souffriez de babyblues ou de dépression post-partum, ne restez pas seule avec vos doutes, votre stress, vos pensées négatives. Confiez-vous à votre conjoint, votre entourage (amis, famille) afin qu’ils puissent vous rassurer et demandez-leur de vous aider. Reposez-vous: l’accouchement, l’allaitement, les nuits trop courtes sont épuisants. N’hésitez pas à faire des siestes quotidiennes en même temps que votre bébé. Accordez-vous des moments rien qu’à vous: massages, balades, sport, kiné, coiffeur… Il est important pour votre moral de prendre soin de vous. Enfin, organisez des moments en couple: cinéma, restaurant…
SE FAIRE AIDER
Documentation sur le sujet