ÇA CHAUFFE

Qu’est-ce que la fièvre, au juste?

Un front chaud, des pleurs inhabituels, des joues rouges, des yeux brillants… Et si c’était la fièvre? Pour les jeunes parents, c’est souvent la première alerte qui déclenche une vague d’inquiétude. Pourtant, la fièvre chez le nourrisson est bien plus fréquente qu’on ne l’imagine et elle n’est pas toujours synonyme de gravité. La fièvre n’est pas une maladie en soi, mais un symptôme. C’est une réponse naturelle de l’organisme face à une agression le plus souvent microbienne ou virale. Elle se traduit par une élévation de la température corporelle au-delà de la normale. Chez l’adulte, comme chez l’enfant, cette température est régulée par une sorte de thermostat interne, situé dans le cerveau: l’hypothalamus. Lorsqu’un agent pathogène est détecté, ce thermostat augmente la température pour rendre l’environnement moins favorable aux microbes. En clair, la fièvre est une défense, pas une ennemie.

 

 

Quand parle-t-on de fièvre chez un bébé?

Chez le nourrisson, on parle de fièvre à partir de 38° C, mesurée de manière rectale (37,5° C sous l’aisselle). En dessous, on parle simplement de température un peu élevée. Il est normal que la température du bébé varie légèrement au cours de la journée, surtout en cas d’activité, de pleurs prolongés ou de chaleur ambiante. Mais dès que le thermomètre dépasse ce seuil, il est temps de surveiller de plus près.

 

 

Prendre la température: mode d’emploi

Avant de s’alarmer, encore faut-il mesurer correctement la température. Exit la main posée sur le front ou les joues: ces méthodes empiriques peuvent vous induire en erreur. La température rectale, mesurée avec un thermomètre électronique, est la plus fiable car elle indique la température interne. Si on place le thermomètre sous l’aisselle, il faut rajouter en moyenne 0,5° C pour obtenir la température interne. Cela peut varier en fonction du modèle du thermomètre (de 0,4 à 0,8°C). Les thermomètres auriculaires permettent aussi une mesure précise mais ils sont plus difficiles à utiliser chez un tout petit pour des raisons à la fois anatomiques (conduit auriculaire étroit) et pratiques (résultat pouvant être perturbé par les mouvements de l’enfant ou la présence d’un bouchon de cérumen). Quant au thermomètre frontal, il peut être utile pour un premier contrôle, mais sujet à des variations. À confirmer avec une autre méthode si besoin. Prenez la température au repos, de préférence loin des repas ou des pleurs. Si vous optez pour la voie rectale, pensez à bien désinfecter l’embout.

 

 

Dr Emmanuelle KADZ, Conseillère pédiatre – ONE
Comment mesurer la fièvre d’un enfant?

 

 

 

 

Dr Emmanuelle KADZ, Conseillère pédiatre – ONE
Que faire lorsqu’un enfant a de la fièvre?
UNE DÉFENSE...
La fièvre est une réponse naturelle de l’organisme face à une agression le plus souvent microbienne ou virale. Elle se traduit par une élévation de la température corporelle au-delà de la normale.
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PAS UNE ENNEMIE
Dr Emmanuelle KADZ, Conseillère pédiatre – ONE
Quels sont les risques d’une forte fièvre chez les nourrissons?

 

Dr Emmanuelle KADZ, Conseillère pédiatre – ONE
Comment est gérée la fièvre en milieu d’accueil?

 

 

 

Mon bébé a de la fièvre, que faire?

Quelle que soit l’origine de la fièvre, les mesures à prendre sont identiques. Première règle: restez calme. Une fièvre modérée n’est pas une urgence en soi. Surveillez l’état général de votre enfant. Mange-t-il? Sourit-il? Dort-il bien? Une fièvre à 38,5° C chez un bébé alerte est souvent moins inquiétante qu’une fièvre à 38° C chez un bébé amorphe. Découvrez votre enfant, sans le déshabiller complètement (laissez-le en body, pyjama léger ou t-shirt). Mettez-le au lit ou au calme, dans une pièce fraîche (19-20° C) et bien ventilée mais sans courant d’air. Hydratez-le régulièrement. La fièvre augmente les pertes d’eau (transpiration), surtout chez les tout-petits. Offrez-lui le sein ou le biberon plus souvent. Donnez-lui du paracétamol si la température atteint 38,5° C. C’est le seul antipyrétique recommandé en première intention chez le nourrisson. Respectez bien la posologie selon le poids et l’âge, et demandez conseil au pharmacien ou au pédiatre. Attention: l’objectif n’est pas de faire tomber la fièvre à tout prix, mais de soulager l’inconfort. Une fièvre bien tolérée n’exige pas toujours de traitement médicamenteux.

 

 

 

Quand faut-il vraiment s’inquiéter?

Certaines situations imposent une vigilance accrue.

Si l’enfant a moins de 3 mois et présente une fièvre, même légère, il doit être vu très rapidement par un médecin.
S’il a plus de 3 mois et est abattu, somnolent, difficile à réveiller ou au contraire agité de manière inhabituelle, il refuse de s’alimenter ou vomit à répétition, il présente des difficultés respiratoires, une respiration rapide ou sifflante, vous remarquez une raideur de la nuque, des convulsions ou encore des taches violacées sur la peau, la fièvre dure plus de 48 heures sans amélioration visible, consultez immédiatement un médecin ou rendez-vous aux urgences

 

 

 

BIEN RÉAGIR
Quelle que soit l’origine de la fièvre, les mesures à prendre sont identiques. Première règle: restez calme. Une fièvre modérée n’est pas une urgence en soi.
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Documentation sur le sujet