EN PARLER

Des images choquantes

Chaque jour, à la télévision, dans les magazines, sur internet, on nous montre des événements violents et des images choquantes. Quand l’actualité est dramatique, les enfants y sont confrontés eux aussi car même si les parents tentent de les en préserver, ils ne maîtrisent pas tout. Il y a l’école, les copains qui en parlent en dehors de la maison… De plus, ils entendent les adultes commenter ces infos et subissent le stress ambiant. Pour les parents, ce n’est pas toujours évident de leur parler sans augmenter leur inquiétude. Or, même s’ils ne comprennent pas vraiment ce qui se passe, les enfants se rendent vite compte que quelque chose ne tourne pas rond. Il est donc essentiel d’en parler avec eux, de vérifier ce qu’ils ont entendu, compris… et de rectifier le tir si nécessaire. Car les enfants ont une imagination débordante qui peut parfois prendre le dessus !

 

 

 

 

 

Pas banal

Banaliser ? Non ! Dédramatiser, oui ! Dire à un enfant qu’il ne s’est rien passé (de grave) alors qu’il voit des images de guerre, de désolation… ne l’aidera pas. Au contraire : cela ne fera que susciter son imagination et augmenter son angoisse. Par contre, il faut le rassurer. Oui, il s’est passé des choses graves mais toutes les mesures sont prises pour que lui soit en sécurité. Il y a des catastrophes, des accidents, des meurtres mais ces événements sont exceptionnels et on fait tout pour qu’ils ne se reproduisent plus. Relativiser, enfin : nous faisons de notre mieux dans un monde où rien n’est parfait et où nous ne maîtrisons pas tout. Reconnaître cette part de non-maîtrisable et faire comprendre aux enfants que l’on peut vivre avec, c’est également les aider à grandir.

 

 

 

Chafia EL MIMOUNI, Conseillère pédagogique – ONE
Quels sont les effets potentiels de l’exposition des enfants à des informations dramatiques dans les médias?
Chafia EL MIMOUNI, Conseillère pédagogique – ONE
Comment les parents peuvent-ils aider leurs enfants à faire face aux informations dramatiques dans les médias?

 

 

 

DÉDRAMATISER
Quand l'actualité est dramatique, les enfants y sont confrontés eux aussi car même si les parents tentent de les en préserver, ils ne maîtrisent pas tout. Il y a l’école, les copains qui en parlent en dehors de la maison...

 

RELATIVISER
Chafia EL MIMOUNI, Conseillère pédagogique – ONE
Les écoles peuvent-elles aider les enfants à comprendre et à traiter les informations dramatiques dans les médias?

Chafia EL MIMOUNI, Conseillère pédagogique – ONE
Quelles sont les responsabilités des médias vis-à-vis des enfants lorsqu’ils diffusent des informations dramatiques?

 

Les bons mots

Attention : il faut s’adresser à chaque enfant en fonction de son âge. Avant 6 ans, aucun d’entre eux ne devrait être confronté à des images et/ou des informations violentes car ils manquent de repères pour pouvoir les comprendre. À partir de 7 ans, ils peuvent suivre les actualités avec leurs parents, pour autant qu’ils soient prévenus et accompagnés. Et évidemment, sans y être obligés! À cet âge, on peut leur donner un repère géographique, historique ou tout élément qui les aidera à situer un événement et à le comprendre. Important aussi : leur exprimer calmement ce que nous, adultes, ressentons pour ne pas les inquiéter davantage et éviter qu’ils ne s’imaginent le pire. Mais aussi parce que sans cela, ils risquent de penser que pour être adulte, il ne faut avoir aucune émotion. Ils essaieront alors de s’endurcir afin de ne rien ressentir, ce qui les coupera de l’humanité.

 

 

 

 

Une aide précieuse

Il existe un tas de livres pour enfants sur des thèmes tels que la peur, la mort, la guerre, la souffrance… Le traitement des informations y est adapté à leur âge ce qui peut fournir une aide précieuse aux parents qui se sentent parfois bien désarmés face à des situations difficiles à expliquer. Après la lecture, vous pouvez inviter l’enfant à dessiner, allumer une bougie et même aller déposer une fleur sur un lieu de recueillement. Durant les jours qui suivent une actualité dramatique, soyez particulièrement attentifs au comportement de l’enfant. Il a du mal à s’endormir? Il fait des cauchemars ? Il a peur du noir ? Il mange moins ? Il rechigne à prendre les transports en commun? Il s’isole davantage ? C’est peut-être sa façon à lui de manifester une angoisse. Parlez-en avec lui et n’hésitez pas à faire appel à des professionnels, comme des psychologues, si nécessaire.

 

RASSURER
Dire à un enfant qu’il ne s’est rien passé (de grave) alors qu’il voit des images de guerre, de désolation… ne l’aidera pas. Au contraire : cela ne fera que susciter son imagination et augmenter son angoisse. Par contre, il faut le rassurer.
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