BON OU MAUVAIS

Il y a stress et… stress

La grossesse est une formidable aventure qui entraîne beaucoup de joie mais aussi de questionnements, de doutes… Il est donc normal de se sentir stressée quand on est enceinte. Cependant, il existe deux types de stress: le «bon» stress ou stress positif qui permet de s’adapter à une situation nouvelle ou de supporter des faits traumatisants, et le «mauvais» stress ou stress négatif qui met la personne en détresse quand elle se sent débordée par les événements et provoque de l’anxiété.

 

 

 

Stress et grossesse 

La grossesse, elle-même, est un stress, mais un bon stress qui permet à la future maman de s’adapter aux modifications de son corps et de son psychisme, et de se préparer à la venue de son enfant. Soucieuse du développement de son bébé pendant la grossesse, du déroulement de l’accouchement et de sa capacité à bien s’occuper de son enfant après la naissance, elle peut se sentir un peu anxieuse. Sous l’effet des hormones de la grossesse, il n’est pas rare non plus qu’elle soit plus irritable, plus émotive et en proie à des sautes d’humeur inexpliquées. Tout ceci est parfaitement normal et n’a rien à voir avec les troubles anxieux qui, eux, peuvent mener à la dépression et avoir des effets négatifs sur la grossesse et la santé du bébé.

 

 

Troubles anxieux

Le stress est négatif quand il ne permet pas de s’adapter à des situations nouvelles ou de supporter des événements traumatisants. C’est le cas notamment lorsque la future maman est confrontée à une grossesse non désirée ou non acceptée par sa famille, à des tracas quotidiens, à la violence au sein de son couple, à la mort ou la maladie grave d’un être cher… Ne pas réussir à faire face à ces situations peut engendrer des troubles anxieux et dépressifs qui sont associés à des risques d’accouchement prématuré et à un éventuel choc traumatique. Et si l’enfant prématuré est hospitalisé pendant plusieurs semaines en néonatologie, cette séparation peut encore augmenter la détresse de la maman et rendre difficile l’établissement des liens affectifs avec son bébé.

 

 

Dr Pierre ROUSSEAU, Gynécologue obstétricien Attaché au Service des sciences de la Famille UMONS
Stress et grossesse: quels sont les risques chez la maman?
Dr Pierre ROUSSEAU, Gynécologue obstétricien Attaché au Service des sciences de la Famille UMONS
Et chez le bébé?

 

Cindy DETROGH, Assistante sociale Bébé Accueil
Des pistes pour alléger le stress et l’angoisse pendant la grossesse?

 

UN STRESS NORMAL
La grossesse, elle-même, est un stress, mais un bon stress qui permet à la future maman de s’adapter aux modifications de son corps et de son psychisme, et de se préparer à la venue de son enfant. Soucieuse du développement de son bébé pendant la grossesse, du déroulement de l’accouchement et de sa capacité à bien s’occuper de son enfant après la naissance, elle peut se sentir un peu anxieuse. Sous l’effet des hormones de la grossesse, il n’est pas rare non plus qu’elle soit plus irritable, plus émotive et en proie à des sautes d’humeur inexpliquées.

 

HORMONES EN PAGAILLE

Bébé stressé?

Le stress positif est nécessaire au bon développement du bébé. Au cours de la grossesse, le taux de cortisol (l’hormone du stress) s’élève peu à peu dans le sang maternel. Aux alentours du sixième mois, il traverse le placenta, arrive dans le liquide amniotique et amène la sécrétion de surfactant qui va déployer les poumons du bébé au moment de la naissance et lui permettre de respirer. Si ce stress devient négatif, le taux de cortisol peut atteindre des niveaux trop élevés. Il traverse alors massivement le placenta et arrive dans le cerveau du fœtus où il induit des modifications «épigénétiques» qui peuvent provoquer des maladies physiques et mentales qui apparaîtront plus tard dans la vie de l’enfant.

 

 

 

 

 

Des caresses contre le stress

Fort heureusement, les modifications épigénétiques du cerveau du fœtus provoquées par le «stress prénatal maternel» peuvent être diminuées pendant la grossesse et après la naissance. Caresser le bébé, surtout à partir du sixième mois de grossesse, et lui parler en même temps lui procure du plaisir et l’amène à venir se blottir sous la main qui le caresse. Les parents mais aussi les frères et sœurs qui sentent le bébé sous leurs caresses en ressentent aussi du plaisir. C’est ainsi qu’un lien émotionnel réel se construit dès la grossesse entre le bébé, ses parents, ses frères et sœurs.

 

 

 

De l’aide

Après la naissance, des recherches ont prouvé que le nombre des modifications épigénétiques du cerveau de l’enfant diminuait lorsque le bébé était entouré d’un environnement affectif de qualité. D’autres recherches ont montré que le soutien du compagnon ou de la famille de la maman avait le même effet. Malheureusement, toutes les futures mamans n’en bénéficient pas. C’est particulièrement le cas pour celles qui vivent dans la précarité ou la violence. Ce soutien pourra alors être apporté par la TMS de l’ONE. Une aide pourra également être apportée aux mamans qui sont dans des états de détresse et souffrent de dépression, pré ou postanatale. Alors, un seul conseil : si c’est votre cas, parlez-en à votre gynécologue, votre généraliste, votre pédiatre ou à la TMS de l’ONE.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cindy DETROGH, Assistante sociale Bébé Accueil
Comment accompagner la maman durant ce stress?

 

 

BIEN ENTOURÉS
Après la naissance, des recherches ont prouvé que le nombre des modifications épigénétiques du cerveau de l’enfant diminuait lorsque le bébé était entouré d’un environnement affectif de qualité. D’autres recherches ont montré que le soutien du compagnon ou de la famille de la maman avait le même effet. Malheureusement, toutes les futures mamans n’en bénéficient pas. C’est particulièrement le cas pour celles qui vivent dans la précarité ou la violence. Ce soutien pourra alors être apporté par la TMS de l’ONE. Une aide pourra également être donnée aux mamans qui sont dans des états de détresse et souffrent de dépression, pré ou postanatale. Alors, un seul conseil: si c’est votre cas, parlez-en à votre gynécologue, votre généraliste, votre pédiatre ou à la TMS de l’ONE.

 

 

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Documentation sur le sujet