ACCUEIL ET ALLAITEMENT

Allaiter longue durée

L’OMS recommande l’allaitement maternel exclusif et à la demande pendant les 6 premiers mois suivant la naissance et conseille de le prolonger jusqu’à 2ans – voire plus — en le complétant par des aliments solides : repas de fruits, légumes, féculents, etc. Mais à la fin du congé de maternité, de nombreuses mères abandonnent l’allaitement au sein; or il est possible de continuer même lorsque l’enfant intègre un milieu d’accueil. Pour cela, il faut l’avoir organisé non seulement avec le milieu d’accueil au moment de la familiarisation, mais aussi en ayant préalablement tiré son lait pour avoir des réserves et en prévenant son employeur deux mois à l’avance que l’on souhaite bénéficier des pauses allaitements.

 

 

Les pauses allaitement

Les pauses allaitements permettent aux mères salariées d’allaiter ou de tirer leur lait sur leur lieu de travail et sont un droit dont elles peuvent bénéficier pendant 9 mois. Elles consistent en 2 pauses d’une demi-heure pour 7 h 30 heures de travail qui peuvent être prises en une ou deux fois. (Une pause pour 4 heures prestées.) Ces interruptions de travail sont indemnisées par la mutuelle à hauteur de 82 % de la rémunération brute non-plafonnée. Le moment où la pause est prise est négocié avec l’employeur et peut être revu. Une attestation de l’ONE ou d’un médecin prouvant que la mère allaite réellement l’enfant doit être fournie tous les mois.

Une travailleuse qui fait usage de ce droit aux pauses d’allaitement bénéficie d’une protection contre le licenciement.

 

 

 

 

Pas toujours possible ?

C’est à l’employer en collaboration avec la médecine du travail de s’assurer que les conditions de travail sont compatibles avec l’allaitement. Si ce n’est pas le cas, le médecin du travail décidera un aménagement des conditions de travail ou l’affectation à une autre fonction au sein de l’entreprise (sans perte de salaire). Si un aménagement n’est pas possible, « un congé d’allaitement » sera accordé.

Dr. Liliane GILBERT, Conseillère pédiatre ONE.
Les bénéfices de l’allaitement à long terme sont nombreux tant pour l’enfant que pour la mère.
Dr. Liliane GILBERT, Conseillère pédiatre ONE.
Les enfants allaités sont parfois plus demandeurs d’attention, ce qui est une bonne chose.
Dr. Liliane GILBERT, Conseillère pédiatre ONE.
D’autres bénéfices pour l’enfant allaité de façon prolongée.
Amal ALAOUI, Diététicienne pédiatrique ONE. 
Comment tirer le lait et le transporter ?
LES TÉTÉES EN PRATIQUE
Le lait maternel est l’aliment idéal pour les nouveau-nés et les nourrissons. Il contient, en plus de tous les nutriments nécessaires à leur développement, des anticorps qui les protègent de maladies courantes. Lorsque l’on désire continuer l’allaitement maternel, mais qu’il est impossible de se rendre dans le milieu d’accueil pour allaiter l’enfant, il faut tirer son lait et surtout, le soir continuer d’allaiter l’enfant au sein. Certains enfants ont besoin d’un temps d’adaptation pour apprendre à boire au biberon, mais il faut continuer les tétées sous peine de voir la lactation diminuer.
LIENS ET ALLAITEMENT

 

Une nourriture spirituelle

L’allaitement maternel, ce n’est uniquement nourrir, c’est aussi un moment riche en contacts qui contribue à établir une relation profonde entre la mère et l’enfant. L’allaitement comporte des contacts physiques, auditifs, visuels, olfactifs… L’enfant voit tous ses sens stimulés alors que l‘on répond à ses besoins. Nourri, porté, en relation avec sa mère, il se sent en sécurité, cela accroît son bien-être. Pour se développer, il a besoin de liens autant que de nourriture.

 

 

 

 

Une initiative mondiale

En 1992, L’OMS et l’UNICEF lançaient l’initiative « hôpitaux amis des bébés » afin de développer le soutien apporté par les maternités à l’allaitement. Ce projet vise à généraliser l’allaitement exclusif au sein dans le monde entier. Car si l’allaitement maternel dans les pays occidentaux protège de nombreux maux à l’âge adulte, il fait aussi baisser la mortalité infantile dans les pays en voie de développement. Chez nous, 23 hôpitaux détiennent ce label.

 

 

 

 

Près de chez nous

Le Comité fédéral de l’allaitement maternel (CFAM) vise, entre autres, à « organiser, susciter, encourager et soutenir les initiatives scientifiques ou autres susceptibles d’améliorer la promotion de l’allaitement maternel, dans le respect du choix libre et éclairé de la mère. »

Il soumet chaque année des propositions aux autorités compétentes. Parce qu’allaiter n’est pas toujours chose facile, les familles qui désirent un soutien dans la démarche d’allaitement et d’allaitement prolongé peuvent contacter une des nombreuses associations existantes, certaines organisent des rencontrent qui permettent aux parents d’échanger conseils et expériences. Les TMS de L’ONE pourront vous en parler, n’hésitez pas à vous renseigner en consultation.

Nadia BARGACH, Maman de Chakib.
Comme elle l’a fait pour ses autres enfants, elle prolonge l’allaitement et se rend à la crèche pour nourrir son fils de 2 ans.
Kristelle CLEMENT, Puéricultrice à la crèche des Gais lurons.
Il faut un peu de temps aux enfants allaités pour accepter de boire au biberon. Les accueillantes respectent leur rythme.
Kristelle CLEMENT, Puéricultrice à la crèche des Gais lurons.
Les accueillantes doivent parfois trouver d’autres façons de  proposer le lait à l’enfant.
LAIT MATERNEL MODE D'EMPLOI
Le lait maternel doit être conservé, soit congelé à moins 18 degrés, soit lorsqu’il est fraîchement tiré et placé au frigo maximum 48 h à une température de 4 degrés. Pour le dégeler et le réchauffer : jamais de micro-onde ou de casserole, cela pourrait réduire sa teneur en vitamines C et ses propriétés anti-infectieuses. On le place soit dans un chauffe-biberon, il soit sous un filet d’eau tiède jusqu’à ce qu’il atteigne la température ambiante. Même si sa température « au sein » est de 36 degrés, il est inutile de l’amener à cette température dans un biberon.
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Documentation sur le sujet