SANTÉ
Sport et grossesse?

Bouge maman bouge

L’OMS recommande la pratique quotidienne d’une activité physique pendant environ 30 minutes. Si la grossesse modifie la physiologie maternelle, elle n’est cependant pas invalidante et que l’on soit sportive ou pas, il est aussi recommandé de « bouger » durant cette période. En effet, hors cas particuliers, la pratique d’une activité physique est extrêmement bénéfique : baisse du stress, augmentation du bien-être grâce, entre autres, aux endorphines produites… Mais elle permet aussi de réduire l’apparition de complications comme l’hypertension artérielle, le diabète de grossesse, un accouchement prématuré et bien sûr, d’éviter une prise de poids excessive de la mère, mais aussi du fœtus. Enfin, on peut le rappeler être en bonne forme pendant l’accouchement est vraiment un plus.

Sport ou activité physique ?

Le sport consiste en des activités physiques se pratiquant sous forme de jeu, individuel ou collectif respectant des règles et pouvant donner lieu à des compétitions… on n’en demande pas tant ! Il suffit d’augmenter son taux d’activité physique pour combattre la sédentarité. Attention, si, faire le ménage est une activité que l’on peut qualifier de physique cela n’est pas suffisant : il faut ajouter du mouvement à son quotidien. Prendre les escaliers, faire une promenade à pied ou à vélo, aller nager… Sans pour autant rechercher la performance… juste le bien-être.

Pratiquante

Si la maman pratique déjà un sport, elle peut continuer. Sauf s’il est spécifiquement contre indiqué ou si leur grossesse est à risque. Certaines disciplines qui pourraient occasionner des chutes ou des traumatismes sont à éviter : comme les sports de combat, les sports d’équipe qui demandent des contacts, mais aussi le ski, la plongée sous-marine et l’équitation… à chacune de faire la part des choses : le mieux est d’en parler avec son gynécologue ou sa sage-femme pour éventuellement adapter la pratique… Idéalement, on privilégiera les sports peu traumatisants comme la natation, la marche, le jogging ou le vélo d’intérieur.

Néophyte

Si la future mère est plutôt du genre sédentaire : il est temps de s’y mettre ! Les bienfaits de l’activité physique tant pour sa santé que pour celle de l’enfant peuvent être une bonne motivation. De plus, ces bonnes habitudes prises pendant la grossesse ont des chances de perdurer… Mais pour que cela fonctionne, il vaut mieux discuter avec le soignant pour déterminer quelle activité physique conviendra et comment débuter en douceur. On commencera par une activité de faible intensité par périodes de 15 minutes trois fois par semaine pour augmenter progressivement et en arriver à une activité quotidienne de 30 minutes.

Pas de stress !

Fatigue, boulot, vie de famille… Caser une activité sportive lorsque l’on n’est pas pratiquante peu parfois être difficile et même générer du stress donc tout l’inverse de l’effet recherché ! Pour mettre toutes les chances de son côté, il faut bien la choisir : pas chère, accessible (s’il faut se taper une heure de route, il y a peu de chance que l’on s’y tienne,) plaisante… La marche est souvent la plus accessible des activités, la moins chère et celle qui demande le moins d’investissement temps… Mais d’autres options sont possibles : mettre la musique et danser dans son salon, suivre un cours de yoga, fitness ou autre sur internet… L’avantage : pas besoin de s’inquiéter du regard des autres parfois déstabilisant quand on commence un sport. Mais on peut aussi profiter du sport pour socialiser : c’est un des bienfaits collatéraux… Faites une liste des plus et des moins, selon les activités possibles, de vos envies, moyens, besoins… Parlez-en à votre soignant et n’hésitez pas à panacher. Surtout ne pas culpabiliser: Si ça n’a pas été possible un jour, on le fait le lendemain… Ce n’est pas grave de passer de temps en temps son tour : on a le droit –et plus encore pendant la grossesse- d’être fatiguée.

La préparation à l’accouchement, une activité physique ?

Suivre un programme de préparation à l’accouchement ne dispense pas de pratiquer une activité physique. Tout d’abord les préparations à l’accouchement ne commencent pas en début de grossesse, ensuite, la fréquence et l’intensité de cette préparation ne sont pas suffisantes pour avoir un impact positif sur la santé de la mère ou l’évolution du poids par exemple. Néanmoins certaines pratiques « sportives » telles que le yoga peuvent être un plus lorsque l’on opte pour une préparation d’accouchement traditionnelle.

De même que certaines préparations à l’accouchement peuvent toutefois se rapprocher d’une activité physique, comme la préparation en piscine donnée par une sage femme qui permet grâce à l’apesanteur de travailler en douceur muscles et articulation qui seront sollicités durant la naissance.

Mais les préparations à la naissance ne préparent pas uniquement le moment de la naissance, on y propose aussi aux futures mamans des exercices destinés à apprivoiser leur nouveau corps, des exercices pour soulager les douleurs dorsales ou pour les éviter… pour en apprendre davantage, consultez notre web DOC Mal de mère

Reprendre le sport après ?

Formé par un ensemble de muscles, de ligaments et de membranes qui maintiennent en place les organes du petit bassin, le périnée est mis à rude épreuve par la grossesse et l’accouchement, d’où les petites fuites urinaires lorsque l’on rit ou que l’on tousse, normales en fin de grossesse et dans les quelques semaines après l’accouchement. Si la gymnastique prénatale apprend à en prendre conscience, la rééducation périnéale, elle, aide à le tonifier. Et c’est bien nécessaire car s’il peut se remettre en place seul un absence de rééducation peut à terme créer de l’incontinence, rendre les relations intimes inconfortables voire dans les cas critiques provoquer une descente d’organes lors d’efforts occasionné par le jogging ou le tennis..
Voilà pourquoi on recommande de pratiquer quotidiennement les exercices de cette rééducation périnéale pendant 6 mois avant d’envisager toute reprise d’activité type fitness abdo-fessiers, jogging ou tennis. La natation par contre qui n’entraîne ni choc ni pression sur cette zone est recommandée. Il faut attendre 5 à 6 semaines pour commencer la rééducation périnéale que le corps ait retrouvé ses capacités statiques, son équilibre. L’idée, c’est d’apprendre à contrôler, contracter les muscles périnéaux avant d’exercer toute pression. Avant de savoir faire ça: ne rien porter de plus que son bébé et éviter tout acte entraînant une pression abdominale.