ACCUEIL PARTICULIER

Néonatologie pour qui ?

Le service de néonatologie accueille les nouveau-nés qui nécessitent des soins particuliers. 10 à 15 % des bébés y seront soignés. La plupart d’entre eux sont des prématurés qui demandent un appareillage et une technologie de pointe pour leur survie. Auparavant, on considérait les unités de néonat un peu comme des salles de soins intensifs à l’attention des nouveau-nés. C’était sans réfléchir au fait que ces enfants ont des problèmes liés le plus souvent à leur immaturité physiologique et qu’ils doivent en plus de lutter pour leur survie, pouvoir continuer à se développer dans un environnement rappelant le milieu utérin. C’était aussi sans vraiment réaliser que le premier « soignant » de l’enfant est son parent : sa présence, le lien qui se crée est un véritable bienfait pour le nouveau-né.

 

Écoute et partenariat

Aujourd’hui, toute une réflexion s’est opérée. Il s’agit de diminuer le stress et la douleur du tout petit. Cela commence par un environnement paisible et serein, exempt de bruits et peu lumineux, la pratique de soins centrés sur ses besoins, respectueux de ses rythmes de sommeil, de son seuil de tolérance à la douleur (et pour cela, il faut apprendre à le comprendre) et une collaboration accrue avec les parents qui deviennent ainsi partenaires et sont les plus à même de comprendre et de rassurer l’enfant. Pour cela la pratique du kangourou ou du peau à peau est utilisée dès que possible plusieurs heures par jour et les parents collaborent aux soins de l’enfant avec le personnel infirmier. Idéalement, en lieu et place des salles communes où s’alignaient des rangées de couveuses, les centres de néonat essayent dans la mesure du possible d’accueillir l’enfant et son (ses) parent en chambre individuelle.

 

Nécessaire soutien

La naissance d’un enfant prématuré ou malade peut générer chez les parents désarroi, tristesse et diverses émotions difficiles à ressentir et surtout à formuler. Dans les centres de néonatologie, des psychologues font partie de l’équipe et sont à l’écoute des parents pour les soutenir et les accompagner durant toute la durée du séjour. Leur accompagnement se prolonge souvent après le retour à la maison. Ils ne sont pas les seuls : la TMS de l’ONE est aussi présente. Elle écoute, soutien, conseille et peut également répondre à des questions concrètes sur l’après, la gestion du temps, les droits des parents, les démarches les possibilités d’accueil pour les autres enfants de la famille… Enfin, car l’unité de néonatologie devient pour un temps le lieu de vie de certains parents, y sera organisé, si les lieux le permettent un lieu convivial, sorte d’espace salon, salle à manger où les parents peuvent aussi, s’ils le veulent, discuter avec les autres parents partageant leur situation.

 

Prématurité ?

La durée moyenne d’une grossesse est de 37 à 42 semaines. On considère les enfants nés avant cela comme des prématurés, mais il y a plusieurs types de prématurités :
La prématurité moyenne ou légère : les enfants nés entre 34 et 36 semaines : ces enfants comparés à ceux nés à terme, présenteront plus de complications à la naissance et durant leurs premiers jours, cependant ils vont rarement en couveuse et restent souvent prés de leur mère.
La grande prématurité concerne les enfants nés entre 28 et 33 semaines : en général, ils pèsent moins de 2000 grammes et nécessitent des soins particuliers, ils resteront un certain temps dans la couveuse.
La très grande prématurité ou prématurité extrême concerne les enfants nés entre 22 et 27 semaines. Leur poids est généralement inférieur à 1000 grammes. Leur taux de survie varie selon leur âge gestationnel de 10 à 50 %. Entre 22 et 23 semaines, parmi les nouveau-nés qui survivent 20 à 35 % seront atteints de handicap sévère. Entre 25 et 26 semaines d’âge gestationnel, le taux de survie des nourrissons est de 50 à 80 % et seuls 10 à 25 % d’entre eux seront atteints de déficit ou de handicap.

Pr. Dominique HAUMONT , Pédiatre néonatologue chef de service CHU Saint Pierre
Ann MARCHAND, Infirmière en chef service néonatologie CHU Saint Pierre
Comment se déroule une journée en néonatologie, Comment les parents sont-ils inclus dans les soins ?
Mélanie PEROTTI, Psychologue clinicienne
Pourquoi les psychologues sont-ils présents dans une unité de néonatologie ?
Marie BODINAUX, TMS ONE en néonatologie
Quel est le rôle particulier de la TMS en néonatologie
Dr. Julie BELHOMME , Gynécologue obstrétricienne, responsable de l’unité des grossesses à haut risque CHU Saint-Pierre
Quel est le rôle du gynécologue dans l’accueil de l’enfant en néonatologie ?
Parents partenaires
La couveuse est un lieu où la chaleur et l’humidité sont toujours égales et bien diffusées. On y diffuse aussi de l’oxygène pour aider le bébé à respirer. Parfois trop immature pour respirer seul, le bébé sera aidé par un respirateur (CPAP). Pour s’alimenter, il sera nourri par une sonde (un tube en matière plastique qui amène la nourriture directement dans l’estomac) ou encore par voie intraveineuse.
Le rythme du cœur est surveillé quant à lui, par un appareil nommé MONITORING. Cet instrument signale aussi aux infirmières toute respiration irrégulière. Enfin il se peut que le bébé soit placé sous une lampe. Celle-ci sert à réduire l’ictère du nouveau-né (jaunisse). C’est ce qu’on appelle la photothérapie. Le bandeau que l’enfant porte alors sur les yeux, est destiné à le protéger de la lumière intense.

 

EXPÉRIENCES VÉCUES

 

Un peu d’histoire

Le premier centre de prématurés est fondé en 1922 aux États-Unis
Dans les années 40, on estime encore que la survie est exclue pour un bébé venu au monde avec un poids inférieur à 1500 grammes, malgré de rares exceptions. Ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale que la pédiatrie néonatale devient une science à part entière.
Mais à cette période, le handicap biologique reconnu du bébé prématuré se double d’un handicap psychique en grande partie méconnu, car on considère encore que le nouveau-né n’est pas un être en relation et que l’attachement maternel est instinctif. Les parents sont coupés de l’enfant prématuré dés sa naissance – pour des raisons telles que le risque d‘infection et jusqu’à la fin des années 60, les médecins préconiseront l’isolement total de l’enfant jusqu’à la sortie, quelquefois trois ou quatre mois après sa naissance, au poids d’au moins 3 kg. Les parents peuvent juste regarder leur bébé prématuré que derrière une vitre, quand il retrouve enfin les bras de sa mère, ils sont des inconnus en souffrance l’un et l’autre. Ce n’est qu’au début des années 70 lorsqu’on se rend compte que leur présence n’entraîne pas davantage de problème d’infection que les parents sont invités à entrer dans les services et à toucher leur bébé dans la couveuse : ils prennent petit à petit part à la vie de leur enfant, s’inquiètent des variations de poids, des machines, et – modification des usages — réclament aux soignants réponses et explications. Les années 80 généraliseront l’accueil des parents. Le père est souvent le premier faire la connaissance de son bébé, il fait le lien avec la maman. Celle-ci peut prendre son bébé dans les bras dès que possible. Les parents font la toilette, donnent le bain, le biberon. La maman met son bébé au sein très tôt. Les parents sont maintenant de véritables « partenaires» dans la prise en charge de leur bébé prématuré et c’est un bénéfice immense pour le bien-être et le développement du tout petit.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

NIDCAP ?

NIDCAP (Neonatal Individual Developmental Care and Assessment Program) est un programme d’évaluation et de soins de développement complet, basé sur des données scientifiques, destiné au nouveau-né prématuré ou à terme et à sa famille, à l’hôpital et pendant le retour à domicile. Ce programme est enseigné aux soignants et s’attache à divers aspects de la vie du nouveau-né en néonatologie : aménagement des espaces, gestions des soins, apprentissage d’une écoute particulière pour comprendre ce que le bébé prématuré exprime. Le CHU Saint-Pierre est le premier centre belge agréé (Brussels NIDCAP Training Center). Pour proposer cette formation NIDCAP.

 

 

 

Des parents d’une petite fille accueillie en néonatologie
Ils nous racontent leur expérience.
Karolina HANSLICK, maman de Oskar accueilli en néonatologie suite à une opération réalisée quelques jours après sa naissance
Elle nous partage ses emotions

 

 

 

Pr. Dominique HAUMONT , Pédiatre néonatologue chef de service CHU Saint Pierre
Comment et pourquoi les parents doivent apprendrent à devenir « soignants priviliégiés de leur bébé ?
Delphine DRUART, Infirmière pédiatrique et Formatrice NIDCAP
Comment pense-t’on les services de néonatologie aujourd’hui, pourquoi? Quelles sont les avancées? Qu’est ce que le NIDCAP ?
Dr. Marie TACKOEN, Pédiatre Néonatologue
Quelle est l’importance de l’allaitement maternel pour les prématurés?
SOIN À QUATRE MAINS
Le bébé prématuré a un corps complètement formé mais est plus petit, de plus petit poids, plus fragile et encore immature car un bébé grossit surtout en fin de grossesse. Ses organes sont constitués mais sont encore incapable de fonctionner seuls, voila pourquoi , dès sa naissance, le bébé sera hospitalisé au service néonatal et le plus souvent palcé en incubateur ou couveusequi prendra en charge pour quelques temps quelques unes de ses fonctions vitales, comme comme la respiration, la digestion ou le contrôle de sa température. Mais l'enfant en couveuse ne doit pas etre coupé de contacts humains et encore moins du contact avec ses parents.
Le service bénéficie d’une équipe de médecins et d’infirmières particulièrement qualifiée pour les soins néonataux mais tout aussi qualifié pour guider les parents dans leur rencontre avec leur enfant (saviez vous qu'il faut 'contenir' une bébé prématuré plutot que de lui faire des caresses, sa peau est trop fragile,ça pourrait l'irriter...) en les implicant autant que possible dans les soins à lui prodiguer par exemple...
Les soins à 4 mains minimisent les manipulations, la durée et l'èventuelle douleur générée par les soins.
[/aesop_content]
Documentation sur le sujet