HISTOIRES D'HUMOUR

Rire… et rire

On dit souvent que le rire est le propre de l’homme. En fait, ce n’est pas exact. Nos cousins, les singes, rient aussi. Mais ce qui semble spécifique à l’homme, c’est le fait qu’il ait développé deux types de rire: le rire spontané, qui exprime la joie, le plaisir et fait du bien, et le rire moqueur qui méprise, dévalorise et fait du mal. Un bébé qui commence à rire ne connaît pas le rire qui fait mal. Ce n’est que peu à peu, au contact de son entourage, des autres enfants à l’école qu’il va le découvrir. Il faut donc lui apprendre le plus tôt possible à distinguer les deux afin qu’il soit conscient du mal qu’il peut faire et que l’on peut lui faire, et d’adapter son attitude en conséquence.

 

 

 

 

 

Je plaisante!

L’humour, c’est donc du sérieux. Il permet de dédramatiser et même de calmer de nombreuses situations. Répondre avec humour à une agression peut déstabiliser l’adversaire et « dégonfler » le ballon de la colère. La plaisanterie permet aussi de ne pas prendre trop au sérieux des situations difficiles, de ne pas s’enfoncer dans une spirale de pessimisme, de voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide, de garder espoir. C’est de l’humour qui peut soigner, guérir de nombreuses plaies. Ne pas se prendre trop au sérieux soi-même permet aussi de garder une forme d’humilité et de modestie qui aide à ne pas mépriser les autres. Et puis, éclater de rire, exploser de rire, se poiler… ça fait tellement de bien! Ca détend psychologiquement et physiquement. Et c’est prouvé scientifiquement: sous l’effet du rire, le cerveau libère dans le corps des endorphines qui aident à calmer la douleur.

 

 

 

 

 

Humour meurt…

… quand humeur mord! Cette maxime est bien vraie. Car il y a aussi l’humour qui détruit. Ironie, moquerie, dérision… quel que soit le nom qu’on lui donne, c’est un humour qui fait mal, à soi et/ou aux autres, un humour malveillant. Il favorise l’exclusion de celui dont on rit et instaure une prise de pouvoir, une relation de domination entre le moqueur et le moqué, même si le premier tente de faire passer sa raillerie pour du véritable humour afin de cacher son jeu et de rallier d’autres personnes à sa cause, à son « clan ». Il est donc essentiel de protéger ceux dont on se moque, dès l’enfance, et cela peut se faire de deux façons. Tout d’abord, en apprenant à l’enfant à être attentif aux émotions des autres et à les respecter. Ensuite, en l’incitant à exprimer ses propres émotions, à dire qu’il a mal, afin de permettre à tous de savoir s’il s’agit d’un humour sans mauvaise intention ou de moquerie dans le but de faire mal.

 

 

 

 

Bruno Humbeeck, Chargé de cours à l’Université Mons – Hainaut, Sciences de la famille
Le rire est-il le propre de l’homme?
Bruno Humbeeck, Chargé de cours à l’Université Mons – Hainaut, Sciences de la famille
Le rire se crée dans l’interaction?

 

Bruno Humbeeck, Chargé de cours à l’Université Mons – Hainaut, Sciences de la famille
Qu’est-ce qui fait rire les enfants?

 

FOUS RIRES
Un bébé qui commence à rire ne connaît pas le rire qui fait mal. Ce n’est que peu à peu, au contact de son entourage, des autres enfants à l’école qu’il va le découvrir. Il faut donc lui apprendre le plus tôt possible à distinguer les deux afin qu’il soit conscient du mal qu’il peut faire et que l’on peut lui faire, et d’adapter son attitude en conséquence.

 

MON HUMOUR!

Bébé qui rit

Le rire se fait dans l’interaction. Nous rions rarement seuls dans notre coin et, quand cela nous arrive, c’est parce que nous voyons, lisons ou pensons à quelque chose de drôle. Mais qu’est-ce qui fait rire un enfant ?

Avant 6 mois, bébé réagit aux stimulations visuelles (mimiques, grimaces…) et physiques (chatouillis, bisous bruyants…) Après 6 mois, les sons rigolos (« Tuuut, tuuut », « Pouet, pouet »…) l’amusent beaucoup. Dès 8 mois, il rit des incongruités (maman qui cache son visage derrière ses mains, papa qui imite un singe…) Vers 18 mois, il s’y met à son tour afin de faire rire son entourage: il s’amuse à détourner des objets en plaçant, par exemple, un plat sur sa tête en guise de chapeau. Selon divers spécialistes, c’est cette étape qui marque la véritable naissance du sens de l’humour.

Enfin, aux alentours de 2 ans, l’enfant découvre le plaisir des mots et, peu à peu, tous les jeux qui les accompagnent.

Les petits enfants peuvent rire de nombreuses fois de la même chose et demander qu’on la leur répète. En effet, les gestes répétitifs les rassurent et leur permettent d’anticiper certaines situations pour mieux s’en amuser. Mais, le plus important, c’est que pour rire, l’enfant a besoin de se sentir en confiance. C’est pourquoi la même grimace peut faire rire aux éclats un enfant confiant et pleurer à grosses larmes un autre qui ne se sent pas en sécurité.

 

 

 

 

 

Bruno Humbeeck, Chargé de cours à l’Université Mons – Hainaut, Sciences de la famille
Quels sont les effets négatifs de la moquerie?

 

 

RIRE ET GUÉRIR
Le rire se fait dans l’interaction. Nous rions rarement seuls dans notre coin et, quand cela nous arrive, c’est parce que nous voyons, lisons ou pensons à quelque chose de drôle.
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Documentation sur le sujet