PARENTS
En burn out?

Épuisés

Être parent, ce n’est pas de tout repos. D’autant plus quand on doit conjuguer vie familiale et professionnelle et que l’on n’a plus un instant à soi. Il est donc normal que l’on se sente épuisé par moments. Mais si le stress et l’épuisement deviennent chroniques et que l’on n’arrive plus à remonter la pente, c’est peut-être le signe d’un burn-out parental. Or celui-ci peut avoir des conséquences graves sur le parent, le couple et la relation parent-enfant.

Comment reconnaître le burn-out?

Les 3 symptômes caractéristiques du burn-out parental sont l’épuisement, la saturation accompagnée de la perte de plaisir dans le rôle de parent et la distanciation affective (le parent n’arrive plus à ressentir de l’amour pour ses enfants). L’épuisement se manifeste à la fois aux niveaux émotionnel (le parent n’en peut plus d’être parent), physique (fatigue) et cognitif (le parent a l’impression de ne même plus pouvoir réfléchir correctement). Il n’a plus l’énergie de s’investir autant qu’auparavant dans sa relation avec ses enfants et n’y trouve plus de plaisir. Résultat: il ne se sent plus efficace et a le sentiment d’être un mauvais père ou une mauvaise mère.

Burn-out ou dépression?

Lorsqu’un parent éprouve au moins deux des trois symptômes ci-dessus, il est sans doute en état de burn-out. Mais comment différencier celui-ci de la dépression? Le burn-out ne touche que la vie professionnelle ou la vie parentale. Dans le cas d’une dépression par contre, toutes les sphères de la vie sont affectées.

Appeler à l’aide

Vous avez l’impression de souffrir d’un burn-out parental? N’attendez pas pour réagir. Première chose à faire: accepter qu’on puisse être dépassé et qu’on a besoin d’aide. Deuxième chose: prendre rendez-vous chez un professionnel. De nombreuses personnes et associations spécialisées dans l’accompagnement des familles (centres spécialisés, centres de planning familial, centres de santé mentale, spécialistes indépendants, Ligue des Familles…) pourront vous aider de même que le/la Travailleur Médico-Social de l’ONE. Il existe également de nombreux ouvrages sur le sujet ainsi que des sites spécialisés où vous pourrez trouver des informations à ce sujet.

Pas de parents parfaits

Pour lutter contre le burn-out parental, on peut agir à trois niveaux. Sur le plan personnel d’abord en s’accordant du temps pour soi. Au niveau de son couple ensuite en prenant du temps à deux (laisser de temps en temps les enfants à un.e baby-sitter, à des amis ou aux grands-parents, ce n’est pas être un mauvais parent!) Au niveau de ses interactions avec son/ses enfant(s) enfin. En effet, il s’agit pour le parent d’identifier ce que chaque activité, valeur et règle à transmettre coûtent ou non pour lui, quelle est l’énergie qu’il déploie pour, par exemple, faire respecter une règle et de voir si ça en vaut vraiment la peine ou s’il peut être plus souple. Plus le parent prendra plaisir dans l’activité qu’il fera avec son enfant, plus il reprendra confiance en son rôle. Enfin, n’oubliez pas qu’il n’existe pas de parents parfaits. Vouloir être un bon parent, tout simplement, c’est bien mais vouloir être un parent parfait, c’est le stress assuré! En outre, un parent parfait est un parent toxique pour ses enfants. Les enfants se construisent en partie grâce aux imperfections de leurs parents.