NOUVELLES TEXTURES
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Diversifier

Entre 4 et 6 mois environ, un bébé commence à pouvoir manger autre chose que du lait. C’est ce que l’on appelle la diversification alimentaire. Elle ne doit pas avoir lieu avant l’âge de 4 mois car le développement de l’enfant ne le permet pas et une introduction trop précoce pourrait favoriser l’apparition d’allergies. Après 6 mois, le lait seul (même maternel) ne suffit plus à couvrir les besoins du bébé. Cette diversification est une étape importante dans l’évolution de l’enfant. Elle doit se faire en douceur, de façon très progressive en tenant compte du développement de l’enfant et de son intérêt pour les aliments autres que le lait.

 

 

 

Prêt à manger à la cuillère?

L’adaptation des textures doit être introduite graduellement durant la première année de vie. Les éléments dont il faut tenir compte sont le tonus global de l’enfant, la tenue de la tête, le fait qu’il porte facilement les objets à la bouche, sonintérêt lorsqu’il voit ses parents manger, la fin du réflexe d’extrusion de la langue qui s’estompe progressivement… La majorité des bébés sont prêts autour de 5, 6 mois. Au-delà de 8 mois, cela peut rendre la diversification des textures  plus difficile. C’est ce que l’on appelle le « syndrome du mixeur », qui apparaît chez les enfants habitués à manger « tout lisse » trop longtemps et qui, dès lors, n’acceptent les morceaux que très tardivement.

 

 

 

Méfiance!

La diversification alimentaire permet à l’enfant de découvrir de nouvelles odeurs, saveurs, textures et aussi une autre manière de manger. C’est un moment privilégié de découvertes et d’échanges avec ses parents. Mais cela peut aussi être un passage difficile s’il refuse ces nouvelles textures. Entre 6 et 12 mois, les enfants explorent avec leur bouche. La mastication est une des premières étapes de l’autonomie alimentaire. Ils peuvent alors être tiraillés entre l’envie de faire de nouvelles expériences et la méfiance face à l’inconnu. Un enfant peut également refuser de nouvelles textures plus grumeleuses ou des morceaux à cause d’un incident antérieur ou d’une difficulté de déglutition lors de premières ingestions de petits morceaux dont il a gardé le souvenir.

 

 

Nathalie CLAES, Diététicienne pédiatrique ONE
À quel moment faut-il adapter la texture?
Nathalie CLAES, Diététicienne pédiatrique ONE
Et si l’enfant refuse les nouvelles textures?
À LA CUILLÈRE
L’adaptation des textures doit être introduite graduellement durant la première année de vie. Les éléments dont il faut tenir compte sont le tonus global de l’enfant, la tenue de la tête, le fait qu’il porte facilement les objets à la bouche, sonintérêt lorsqu’il voit ses parents manger, la fin du réflexe d’extrusion de la langue qui s’estompe progressivement… La majorité des bébés sont prêts autour de 5, 6 mois. Au-delà de 8 mois, cela peut rendre la diversification des textures plus difficile. C’est ce que l’on appelle le « syndrome du mixeur », qui apparaît chez les enfants habitués à manger « tout lisse » trop longtemps et qui, dès lors, n’acceptent les morceaux que très tardivement.

 

LE SYNDROME DU MIXEUR

Comment procéder?

L’idéal est de mélanger progressivement les textures : associer des aliments plus mixés et plus grumeleux dans un même repas (par exemple, une purée de légumes et de la viande). Pour les enfants plus grands, on peut proposer dans la même assiette mais sans les mélanger, des petits morceaux d’aliments et de la purée mixée pour favoriser la transition. Il refuse de manger ? Surtout, n’insistez pas et ne le forcez pas. Dans la plupart des cas, la patience et le temps permettent de résoudre le problème. Et surtout n’oubliez pas que manger doit rester un plaisir !

 

 

Le saviez-vous?

 

  • Le degré de « texturation » d’un aliment a un impact sur sa valeur nutritionnelle : plus il est mixé finement, plus les pertes nutritionnelles sont importantes.
  • Les aliments trop lisses amènent certains enfants à manger trop vite. Ils terminent alors la portion d’aliments adaptée à leur âge avant que le signal de satiété n’arrive à leur cerveau. Et ils en redemandent !
  • La mastication augmente la satiété.
  • Certains aliments présentent un risque de fausse route. Ce sont les aliments petits, ronds et durs comme les fruits oléagineux, les raisins secs, les bonbons… Il ne faut donc pas les donner tels quels avant l’âge de 3 ans. Les raisins, les groseilles vertes, les olives, les tomates cerises… peuvent être proposés mais coupés. Quant auxaliments trop gros, ils présentent un risque d’étouffement.

 

 

 

 

Que penser de la diversification menée par l’enfant (DME) ?

 

La technique de diversification alimentaire menée par l’enfant (DME) consiste à laisser l’enfant mâchouiller des morceaux d’aliments tendres, généralement cuits à la vapeur, qu’il porte lui-même à la bouche. L’enfant ne passe pas par l’étape repas mixé. Cette pratique n’est pas neuve et a débuté dans les pays anglo-saxons. Une partie de son alimentation est gardée sous forme de lait maternel ou de préparation pour nourrisson.

Les études sur le sujet sont peu nombreuses et si elles existent manquent de preuves scientifiques. Nous pensons que davantage de recherches sont nécessaires pour permettre aux professionnels de santé d’encourager les parents souhaitant se lancer dans « la diversification menée par l’enfant ». Si toutes les conditions ne sont pas rencontrées, cette méthode peut comporter des risques pour la santé de l’enfant. Il vaut donc mieux recommander la prudence. Pour un bon déroulement de la DME, certaines règles sont à respecter:

  • le nourrisson doit être capable de se tenir droit (tête et buste) afin de limiter les risques d’étouffement
  • il doit également être capable de saisir les objets et de les mettre en bouche
  • le bébé doit avoir envie de découvrir les aliments : ne pas lui donner en main, ni lui mettre l’aliment en bouche
  • le bébé doit toujours être sous la surveillance d’un adulte.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nathalie CLAES, Diététicienne pédiatrique ONE
Des conseils pour initier les petits aux textures?
FAUSSE ROUTE?
Certains aliments présentent un risque de fausse route. Ce sont les aliments petits, ronds et durs comme les fruits oléagineux, les raisins secs, les bonbons… Il ne faut donc pas les donner tels quels avant l’âge de 3 ans. Les raisins, les groseilles vertes, les olives, les tomates cerises… peuvent être proposés mais coupés. Quant auxaliments trop gros, ils présentent un risque d’étouffement.

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Documentation sur le sujet